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1. |
Entre le jour et la nuit
02:37
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Entre le jour et la nuit
Je bats le temps et combats le vent
À tire-d’aile
Quand le ciel pleure des perles
Sous un arbre, j’attends
Que les nuages soient poussés par le vent
Entre le jour et la nuit
Je casse le silence
Entre l’amour et l’ennui
Je chante et je danse
Je gratte et je cogne sur le bois
Je ne connais que ça
À petits pas sur le verglas
Comme un mirage, j’attends
Que le soleil apporte le printemps
Entre le jour et la nuit
Je casse le silence
Entre l’amour et l’ennui
Je chante et je danse
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2. |
Juste une trace
03:21
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Juste une trace
Bercé par la lumière qui éclaire mes matins
La fenêtre entrouverte sur l’avenir incertain
Les jours passent et s’effacent, ils partent doucement chaque nuit
L’instant de laisser une trace dans la mémoire de nos vies
J’entends l’oiseau et le train siffle au loin
D’un pas léger sur le sentier au bord de la rivière
Jusqu'à la source, j’ai marché, puisé dans l’eau et l’air
Les jours passent et s’effacent, ils partent doucement chaque nuit
L’instant de laisser une trace dans la mémoire de nos vies
J’entends le ruisseau, le bruit des pas de mon chien
Sans s’arrêter, sans se retourner
Le passé n’est qu’un souvenir
La trace d’un vieux rêve usé
Une mémoire projetée dans l’avenir
Une ballade sans histoire juste un souvenir anodin
L’odeur en mémoire du jour où l’automne revient
Les jours passent et s’effacent, ils partent doucement chaque nuit
L’instant de laisser une trace dans la mémoire de nos vies
J’entends mon écho qui me suit dans l’chemin
Les jours passent et s’effacent …
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3. |
Chansons Usées
04:11
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Chanson usée
J’ai faite la putain pour des bidous
J’suis allé jouer par chez vous
Des chansons usées pour le money. Si j’ fais vendre la bière, y vont m’réengager
C’était quand même la belle vie
Pis les matins étaient rares aussi
Mais t’sé ça prendre un coup fait pas toujours avancer les idées
Une saison s’amorce en silence, tu sais c’que j’en pense
J’ai plus d’un tour dans mon sac, pis j’m’en sacre
J’fais de la musique pour des types chics
Des chansons pour la maison
Et d’autres qui prennent le train et qu’on écoute le lendemain
En déjeunant dans le wagon-restaurant
M’, j’vote pour la nouvelle saison
J’vote pour qu’on se déplace au salon
Y’é onze heures, onze maintenant, on va s’asseoir un peu
J’pense ben qui serait temps qu’on fasse un vœu
Je fais des efforts pour me contenir
Maintenir le contenu dans le contenant
Mais ça déborde souvent, tout le monde peut pas être content
Y faut que tout rentre dans l’ordre pour souper
Dans ma nouvelle maison
Jamais seul, dans mon salon, ma famille à mes côtés
Pendant la nouvelle saison
Sept heures et quart ensoleillé
Chaque matin, hiver, été je prends mon café
Mais j’use encore les chansons autant que mes vieux souliers
Les saisons passent
Mais les chansons traversent les années
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4. |
Ensemble
03:39
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Ensemble
Vingt-deux degrés dehors
Le soleil brille encore
Pendant qu’ l’hiver dort
Dort la pluie, le froid, la neige aussi
Hier et aujourd’hui, demain dans une autre vie
Ensemble
Toujours ensemble
Le vent souffle pas trop fort
Jaunes et rouges, les feuilles d’érable multicolores
S’envolent vers le nord
Les voiliers d’outardes s’en vont vers le sud
Nous on reste ici, on prépare les temps rudes
Ensemble
Toujours ensemble
Vingt-cinq en dessous d’zéro
Si l’froid te colle sous la peau
Je te tiendrai au chaud
Quand l’sol devient blanc, le ciel devient noir
Moins d’jour, plus de soir, nous on cherche la lumière
Ensemble
Toujours ensemble
Au printemps l’blanc s’efface
La chaleur se réveille
La couleur reprend sa place
La terre dégèle pour les oiseaux, les abeilles
Le lac devient bleu comme le ciel, nous on reste pareil
Ensemble
Toujours ensemble
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5. |
Rien qu'ça
03:23
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Rien qu’ça
Pouvoir dormir le matin quand il pleut
Voir le lever de soleil à travers tes yeux
Un p’tit café tout les deux au coin du feu
Rien qu’ça, ça rend heureux
S’arrêter pour penser c’est quoi l’bonheur
Sans vraiment se demander si ça peut aller mieux
Une brise d’été, l’parfum d’une fleur
Rien qu’ça, ça rend heureux
Se coucher tous les soirs encore amoureux
Les yeux remplis de fierté le cœur joyeux
En famille à rêver, la vie est un jeu
Rien qu’ça, ça rend heureux
Pour être ben dans sa peau et dans son cœur
Prendre soin d’un ami comme son frère ou sa sœur
Des gouttes de soleil pour les jours pluvieux
Rien qu’ça, ça rend heureux, ça rend heureux
Des gouttes de soleil pour les jours pluvieux plus vieux
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6. |
Mon coin de pays
02:32
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Mon coin de pays
300 âmes au bord de l’eau
La rivière coule, le vent dans l’dos
Tranquillement les saisons passent
Je pourrais pas vivre dans un pays chaud
Chez nous, l’hiver c’est c’qui a de plus beau
Quand il fait trop froid les nuages se cassent
Ça coule et creuse à travers les vallons
C’est ma rivière mon cœur et ma raison
J’ai pas de voilier juste un radeau
Fait avec une grande pile de gros billots
À l’endroit où le bois s’entasse
Quand j’vais au large j’ai tout ce qu’il faut
On dirait que les vagues jouent du piano
Le paysage jamais ne se gâche
Ça coule et creuse à travers les vallons
C’est ma rivière mon cœur et ma raison
Avec les enfants qui jouent dans rue
Et les oiseaux qui chantent
Des moutons blancs à perte de vue
Comme des mots d’amour qui dansent
À partir du Gouin ou du lac Taureau
Jusqu'à Trois-Rivières sous mon bateau
Dans le courant les vagues se tassent
Tout mon coin d’pays suit le cours de l’eau
Si tu veux venir me voir suis le ruisseau
Facile à trouver pas besoin d’Atlas
Ça coule et creuse à travers les vallons
C’est ma rivière mon cœur et ma raison
Avec les enfants qui jouent dans rue
Et les oiseaux qui chantent
Des moutons blancs à perte de vue
Comme des mots d’amour qui dansent
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7. |
Ramène la bouteille
04:36
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Ramène la bouteille
Ramène la bouteille par icitte
À soir on fait ça vite, on gagne le paradis
Encore deux trois verres pour savoir
Si les anges ont les yeux bleus
Si le taxi du bon Dieu est une Chevrolet d’l’année
Ramène la bouteille par icitte
À soir on fait ça vite, on gagne not’ paradis
Encore deux trois verres pour savoir
Si le bon Dieu dans les cieux
Est capable de nous reconnaître avec d’ la boucane dans les yeux
C’est beau, y’a même pas d’ musique pis tout l’monde danse
C’est plein de femmes et d’espérance et le waiter est en amour
C’est beau d’voir le monde courir après la chance
Le carrousel est en vacances, les chevaux sont soûls et tournent toujours
Ramène tes souvenirs en arrière
À soir on s’ laisse pas faire, on devient des héros
Encore deux trois verres tu vas voir
Le bonheur est pas trop haut
Le bonheur est sur la terre, y l’ont dit à la radio
C’est beau, la fille qui me r’garde depuis t’à l’heure
M’envoye des tatas dans l’cœur pendant que son chum compte son argent
C’est beau, j’ai l’goût d’lui écrire un roman
J’ai l’ goût d’y dire entre deux verres que j’vaux ben plus que c’que j’ai l’air
En tous cas, à soir
Ramène la bouteille par icitte
À soir on est l’élite, on r’vire nos coats de bord
Encore deux trois verres tu vas voir
La doublure est en satin
On aura l’air des millionnaires assis sur nos bottes de foin
C’est beau, y’a plein de belles couleurs dans l’bar salon
C’est plein de cravates et de vestons et le gérant est tellement généreux
C’est beau, qu’est-ce qu’on fait icitte dis-moi le donc
Un coup parti, dis-moi ton nom, pis dis au gars là-bas avec le crayon
De ramener la bouteille par icitte
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8. |
Tes yeux
04:01
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Tes yeux
Tes yeux sont fauves, la nuit
Quand tu m’attaques, au lit
Tes yeux couleur pers, tournent au vert
Dans la pleine lune, ils sont pervers
Tes yeux sont grands, c’est l’océan
Une mer qui monte et qui descend
Tes yeux, une toile de Chagall
Et je m’envole dans les étoiles
Mais quand tes yeux sur moi se posent
Mais quand ton corps sur moi repose
Je cède à la tentation
Pour lire sur tes cuisses
Le braille de tes frissons
Tes yeux toujours restent fermés
Avant tes deux premiers cafés
Tes yeux toujours m’assassinent
Quand je regarde trop la voisine
Tes yeux enflamment notre demeure
Quand j’ai trop bu, oublié l’heure
Tes yeux comprennent les miens
Ils se parlent de tout, de rien
Mais quand tes yeux sur moi se posent
Mais quand ton corps sur moi repose
Je cède à la tentation
Pour lire sur tes cuisses
Le braille de tes frissons
Tes yeux savent me caresser
D’un regard me réconforter
Tes yeux sont les bouées
Qui m’empêchent de sombrer
Tes yeux me rappellent aujourd’hui
Que demain et pour la vie
Tes yeux seront l’éternité
Dans laquelle je vais plonger
Mais quand tes yeux sur moi se posent
Mais quand ton corps sur moi repose
Je cède à la tentation
Pour lire sur tes cuisses
Le braille de tes frissons
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9. |
La course
03:20
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J’ai peur d’être seul et sans port d’attache
Que tout s’effondre et qu’un autre homme prenne ma place
Peur des matins blêmes
Et je cours un peu plus chaque jour
J’ai peur du vide du noir de la solitude
La folie le mépris et l’incertitude
J’ai peur de moi-même
Et je cours un peu plus chaque jour
Peur du malheur, je cours après l’bonheur
Peur du malheur, je cours après l’bonheur
Je suis le chemin au travers les dunes et les plaines
Les routes se croisent, m’éloignent et me ramènent
Mais j’avance quand même
Et je cours un peu plus chaque jour
Peur du malheur je cours après l’bonheur
Peur du malheur je cours après l’bonheur
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10. |
La Banquise
02:53
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Belle comme elle, j’croyais pas ça
En faite, j’avais jamais vu ça
Belle comme elle, j’croyais pas ça
Dans ma tête, ça s’pouvait pas
A m’a demandé d’y jouer du blues
Moé l’clown, j’ai sorti mon gazou
J’ai pas compris s’qu’a voulait m’dire
J’voulais seulement, la voir sourire
J’te dis qu’est sortie comme une balle
Y’en a deux, trois qui l’ont pris mal
A pas fini sa game de pool, Dan
Elle a laissé là la gang de cool
Ça fait douze pleines lunes qu’est partie
J’me demande s’il y’a quelqu’un qui s’ennuie
De mon côté, je compte les saisons, bon
Mais, pour le reste, ça serait trop long
J’pense l’avoir vue sur Google Earth, hier
Assise au milieu de la banquise
En train d’ consoler l’ours polaire
Qui r’garde la glace qui s’y divise
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11. |
En avant
04:22
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Je voulais aller loin mais j’suis resté proche
J’suis allé jusqu’au boute de ce que j’avais dans mes poches
J’ai jamais eu peur et je n’ai aucun regret
Pourtant j’ai perdu tout c’que j’avais
Même si j’ai réussi pas tout c’que j’aurais voulu faire jusqu’ici
Je pars par en avant soufflé par le temps
Je marche dans la rivière et me perds dans l’océan
Je pars par en avant j’m’en vais tranquillement j’ai tout mon temps
Après la tempête je ne vois plus la vie comme avant
Si j’ai pu d’énergie j’suis tout étourdi
Quand j’sens la fatigue qui m’envahit
J’vaudrais ben rester dans mon lit
Mais si le vent tourne, je tourne moi aussi
Après tout, tout c’que j’ai vécu j’sais pas trop quoi faire mais je m’avoue pas vaincu
Je r’pars par en avant soufflé par le temps
Je marche dans la rivière et me perds dans l’océan
Je r’pars par en avant j’en vais tranquillement j’ai tout mon temps
Après la tempête je ne vois plus la vie comme avant
Je serai sincère, authentique
Pour les années qui viennent et celles qui vont suivre
Penser aux autres, être attentif et garder le contrôle sur la folie qui m’enivre
Si jamais je perds la raison je garderai le regard sur l’horizon
Toujours par en avant soufflé par le temps
Je marche dans la rivière et me perds dans l’océan
Toujours par en avant j’m’en vais tranquillement j’ai tout mon temps
Après la tempête je ne vois plus la vie comme avant
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Baptiste Prud'homme Québec City, Québec
Baptiste Prud’homme possède plusieurs réalisations en carrière dont
deux albums originaux, Vendanges
Acoustiques (2008) et Chansons Usées
(2011). Auteur sensible, compositeur aux mélodies accrocheuses issues d’un
folk-pop francophone, il interprète des histoires puisées dans la littérature
régionale, transportant l’auditeur d’un univers à l’autre où chaque chanson
devient une histoire.
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